10:1 ‘Amen, amen, je vous le dis, celui qui n’entre point au travers de la porte de la bergerie mais qui monte ailleurs, celui-ci est un voleur et un brigand.
“ ‘Je vis HaChèm se tenant sur המזבח’ (Amos 9:1) Se tenant sur la génération pour l’abattre (לזבחו) ‘et il dit : Frappe le linteau et les poteaux latéraux seront ébranlés’ (Amos 9:1) ’Frappe le linteau’ – ceci est Yochiah; ‘et les poteaux latéraux seront ébranlés’ Ceux-ci sont ses officiers.
‘Et בצאם sur leur tête à tous’ (Amos 9:1)
Rabbi Chimon bar Abba dans le nom de Rabbi Yo’hanan : ‘C’est une parabole pour le vase de la contenance d’une séah qui est rempli de transgressions, lequel d’entre celles qui s’y trouvent engage une poursuite? Le vol.’
Rabbi Youdan dans le nom de Rabbi Yo’hanan dit, ‘C’est une parabole pour les fils d’Adam, d’entre lesquels se trouvaient ceux qui pratiquent le culte étranger, des personnes sexuellement immorales, et des personnes qui répandent le sang, mais le vol est l’équivalent de tous!
Rabbi Ya’akov bar Yidi dans le nom de Rav A’ha, ‘Yi’hzékèl énuméra vingt-quatre péchés et d’entre tous, il conclut uniquement avec le vol, tel qu’il écrivit, ‘Voici j’ai frappé de ma main à cause de ton vol’ (Ézéchiel 22:13)” – Midrash Rabbah Vayikra 33:3, ‘Béhar’
10:2 Celui, cependant, qui pénètre par la porte, est le berger des brebis.
10:3 A lui, le gardien de la porte lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix, et ses propres brebis il les appelle par leur nom et les fait sortir.
10:4 Une fois qu’il a fait sortir toutes celles étant en sa possession, il marche devant elles, et les brebis le suivent. Car elles connaissent sa voix.
10:5 Un étranger, cependant, après lui elles n’iront point, mais au contraire, elles s’enfuiront de lui car des étrangers elles n’en reconnaissent point la voix.’
10:6 Telle est l’allégorie que leur répondit Yéchou, ils, cependant, ne connaissaient pas ce dont il était entrain de leur dire.
10:7 Leur répondit donc encore Yéchou, ‘Amen amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis.
10:8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont point écoutés.
Un enseignement :
« Fils d’Adam, prophétise sur les bergers d’Israël, prophétise et dis-leur… Vous mangiez le meilleur du troupeau… Les faibles, vous ne les souteniez pas, la bête malade, vous ne l’avez pas guérie, celle qui était blessée, vous ne l’avez pas pansée, celle qui s’égarait, vous ne l’avez pas ramenée, et celle qui se perdait, vous ne l’avez pas cherchée… Je les ferai sortir de parmi les nations… La brebis perdue je la rechercherai, celle qui s’est égarée je la ramènerai; je soignerai celle qui est blessée, et rendrai ses forces à celle qui est malade »; livre d’Ezechiel, chapitre 34.
Pour quelle raison l’ordre du deuxième verset, commençant par « la brebis perdue, je la rechercherai », est-il inversé? N’aurait-il pas semblé plus ordonné de dire d’abord « je rendrai ses forces à celle qui est malade »? Éclairons le sens de cette inversion à l’aide d’un exemple.
Un homme ne passe pas brusquement de la santé à l’agonie: au début, ses forces diminuent, puis il tombe malade, ensuite la faiblesse le domine au point qu’il est en danger, et finalement il agonise. Un bon médecin doit commencer par le tirer de l’agonie, puis lui administrer des soins afin de le mettre hors de danger et enfin lui prescrire de nouveaux médicaments pour le guérir tout à fait.
Les versets cités plus haut font allusion au peuple juif guidé par des dirigeants incompétents, indifférents aux intérêts de leur troupeau. Une brebis faible devient progressivement malade si l’on n’accroît pas ses forces; si on ne la soigne pas, elle risque de se blesser en suivant la marche du troupeau; qu’on ne panse pas sa fracture, elle s’écartera nécessairement du troupeau et restera seule en chemin, enfin si on ne la surveille pas, elle se perdra totalement. Le berger consciencieux recherchera d’abord la brebis perdue pour la ramener au troupeau; la voyant blessée, il la pansera afin qu’elle ne garde pas d’infirmité. Enfin, il tâchera de la guérir totalement.
Il en est de même pour les hommes faibles spirituellement : si on ne leur rend pas leurs forces, leur esprit s’affaiblit au point de devenir malade; sans surveillance, leur âme devient infirme (car les deux cent quarante huit commandements de la Torah correspondent aux deux cent quarante huit membres de l’homme), et si l’on néglige l’un de ces commandements, le « membre » spirituel correspondant se dégrade et handicape l’homme dans le monde futur, ainsi que l’écrivent Rabbi ‘Hayim Vital dans le « Chaar Hakédoucha » et le Gaon de Vilna dans son commentaire sur les Proverbes. Si l’on néglige encore de les aider, ils s’écartent du peuple juif, de la communauté et de ses pratiques, suivent des chemins dangereux qu’ils ont eux-mêmes tracés et finissent par se perdre totalement, se séparer de D.ieu et de Sa Torah et se corrompre parmi les idolâtres. – Séfèr Nid’hèï Israël, ‘introduction’, ‘Hafetz ‘Hayyim
10:9 Je suis la porte, si l’un entre au travers de moi, il sera restauré, et il pénétrera, et il sortira, et un pâturage découvrira.
10:10 Le voleur ne vient pas si ce n’est afin qu’il puisse voler, et qu’il puisse abattre, et qu’il puisse détruire. Je suis venu afin que de la vie elles puissent en prendre possession, abondamment en prendre possession.
10:11 Je suis le berger, le bon; le berger, le bon, sa néfèch il dispose au profit des brebis.
« Et en effet tu trouveras que les Patriarches et les Prophètes donnèrent leurs vies pour Israël, quant à Mochéh, qu’a-t-il dit? ‘Et maintenant, si tu pardonnes leur faute, et sinon, efface-moi maintenant de Ton livre que Tu as écrit ‘ (Exode 32:32); ‘Et si c’est ainsi que Tu agis envers moi, alors tues-moi maintenant, si j’ai trouvé grâce à Tes yeux, et que je ne voie pas mon malheur!’ (Nombres 11:15).
Quant à David, qu’a-t-il dit? ‘Vois, c’est moi qui ai péché, c’est moi qui suis coupable, mais qu’on fait ces brebis? De grâce, que ta main ne frappe que moi et ma famille!’ (2 Samuel 24:17) C’est ainsi qu’en tout lieu tu trouves que les Patriarches et les Prophètes donnèrent leurs vies pour Israël. » – Mékhilta dé-Rabbi Ichmaël, Massékhèt dé-Psi’ha 1:105-113
10:12 Le salarié, cependant, n’étant pas berger, les brebis ne lui appartenant point, regarde le loup qui vient et délaisse les brebis, et s’enfuit – et le loup les emporte et déchiquète.
10:13 Car il est un salarié, et n’est lui-même point soucieux des brebis.
10:14 Je suis le berger, le bon, et j’ai connaissance des miennes, et je suis connu des miennes.
10:15 De même que me connait le Père, ainsi de même je connais le Père; et ma néfèch je dispose au profit des brebis.
10:16 Et d’autres brebis je possède, qui ne sont pas de ce troupeau, celles-ci aussi il m’incombe de mener. Et ma voix elles obéiront, et il en deviendra un seul troupeau avec un seul berger.
10:17 A cause de ceci le Père m’aime, car je remets la vie qui est mienne afin de la reprendre à nouveau en possession.
10:18 Nul ne me l’ôte, mais je la remet de moi-même, j’ai l’autorité de la remettre, et j’ai l’autorité de la reprendre en possession. Tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père.‘
Un enseignement :
“‘HaChèm parla à Mochéh après la mort des deux fils d’Aharon qui s’étaient rapprochés devant HaChèm et avaient péri. Et HaChèm dit à Mochéh : ‘Parle à Aharon, ton frère, : qu’il ne vienne pas à tout moment dans le Sanctuaire, à l’intérieur du Rideau, en face du couvercle qui est sur l’Arche, afin qu’il ne meure pas; car dans une nuée, J’apparaitrai sur le couvercle. Avec ceci Aharon viendra dans le Sanctuaire : avec un jeune taureau en offrande de faute et un bélier en offrande d’élévation.’ – Lévitique 16:1-3
Nadav et Avihou dans leur intense dévotion et justice, perfectionnèrent leurs âmes en se donnant eux-mêmes à la mort. Ils devinrent si prodigieusement attachés à Dieu, que leurs âmes restèrent juste là, se liant à la lumière divine, un canal d’énergie s’élevant vers le haut. Leurs âmes les quittèrent comme étant une seule. Tel est le sens de ‘lorsqu’ils approchèrent de Y-H-W-H et moururent’. Ils s’approchèrent tant, avec un tel attachement et un tel désir ardent, que leurs âmes se dissimulèrent, s’attachant à en-haut. Que la vérité soit dite, la personne qui sert de cette manière, jointe à Dieu si prodigieusement, revient et tire la bénédiction divine, la déversant depuis en-haut tout en demeurant vivante.
‘Vous qui vous attachez à Y-H-W-H votre Dieu êtes pleinement vivants en ce jour’ (Deutéronome 4:4). Votre attachement à Y-H-W-H vous a rendus davantage vivants! Telle est la volonté de Dieu, en tant que Celui qui donne la vie.” – R’ Ména’hem Na’houm de Tchernobyl, ‘Me’or Eynayim’, A’harey Mot II
10:28 Et je leur donne la vie d’éternité et ils ne périront point jusqu’à perpétuité, et nul ne se saisira d’eux de ma main.
« Rabbi Chmou’el bar Na’hmani dit dans le nom de Rabbi Yonatan…’Le Dieu d’Israël, il a prononcé à mon sujet, Le Rocher d’Israël : ‘Qui domine sur les hommes doit être juste, gouverner dans la crainte de Dieu’ (2 Samuel 23:3). Que veut-il dire? Rabbi Abbahou dit, ‘Voici ce qu’il dit : Le Dieu d’Israël dit, le Rocher d’Israël m’a parlé, je gouverne sur l’être humain, qui me gouverne? Le juste. Je décrète un décret et il le délie’. » – Talmoud Bavli Moèd Katan 16b
10:30 Moi et le Père sommes un [אחד]
« ‘Et ils allèrent tous les deux ensemble [יחדו]’ (Genèse 22:6) Pour lier et pour être lié, pour abattre et pour être abattu.
Ainsi יחדו (ensemble) nous enseigne qu’Avraham et Yitz’hak, tous les deux, étaient d’une seul pensée. Les deux voulaient servir Dieu de la manière qu’Il avait commandé. » – Midrach Rabbah Béréchit 56:3, Vayéra & commentaire d’Artscroll/Yéfèh To’ar, pg.86/1
Comment le Créateur et un homme de chair et de sang peuvent-ils être unis? Cela semble possible tel qu’il est dit,
« Rabbi ‘Hama bar ‘Hanina ouvrit, ‘Le fer devient poli au contact du fer’ (Proverbes 27:17), Rabbi ‘Hama bar ‘Hanina dit, ‘Un couteau ne peut être aiguisé que du côté d’un autre, de même, un Talmid ‘Hakham (érudit de la Torah) ne peut être aiguisé autrement que par son collègue.
‘Tel le fer s’unit au fer, l’homme s’unit à son prochain’ (Proverbes 27:17), ‘un homme’ est Ya’akov. Lorsque se tint notre père Ya’akov. ‘L’homme s’unit à son prochain’ car la Présence Divine s’est unie à Ya’akov, ‘Et voici que HaChèm se tenait au-dessus de lui‘ (Genèse 28:13)' » – Midrach Béréchit Rabbah : Vayetzé 69:2
10:33 Lui répondirent les Judéens, ‘Pour une bonne œuvre nous ne te lapidons pas, mais au contraire pour un blasphème et parce que toi, étant un homme, te fais de toi-même Elohim’
Bien que cette accusation soit fausse, comme nous le verrons, sans aucun doute auraient-ils osé – dans leur manque de maitrise de soi et dans leur haine, lapider Ya’akov leur père, car il est rapporté la chose suivante :
« Il y dressa un autel et l’appela ‘El Eloheï Israël’. » Rèch Lakich dit, ‘Il s’appella lui-même ‘dieu Dieu d’Israël’, il dit : ‘Tu es Eloah Dieu dans les mondes supérieurs, et moi je suis Eloah Dieu dans les mondes inférieurs’«
C’est-à-dire que bien que Dieu soit le Suprême pouvoir et autorité sur le cosmos (Tu es Dieu dans les mondes supérieurs), Ya’akov était lui-même une Puissance dans les mondes inférieurs. Ya’akov voulait dire par ceci que Dieu avait donné aux justes le pouvoir de faire des miracles et d’annuler les décrets divins au travers de leurs prières. (Etz Yossef, voir Moed Katan 16b) – Midrach Béréchit Rabbah : Vayichla’h 79:8 & note 143 par Artscroll
10:34 Leur répondit Yéchou, ’N’est-il pas écrit dans votre Torah : ‘Vous êtes des elohim’?’
“Le Saint, béni soit-Il, dit à Israël, ‘Je ne suis pas comme l’un de chair et de sang’ Car en ce qui concerne un roi mortel, nulle personne ordinaire ne peut s’appeler par le nom du roi. Sache pour toi, que lorsque qu’un homme cherche à dénoncer son ami il l’appelle ‘Augousta’, (‘Vénéré’) et sa vie en est raccourcie. Cependant Israël est appelée par le Nom du Saint, béni soit-Il. Israël a été appelé par chacun des noms que Le Saint, béni soit-Il, a chéri. Il a appelé son Nom ‘Elohim’ et il appela Israël ‘Elohim’, tel qu’il est dit, ‘J’ai dit, ‘Vous êtes des Elohim’’ (Psaume 82:6)” – Midrach Tan’houma Vayikra, ‘Kédochim’ Chapitre 5
10:35 Et s’Il les a appelés ‘elohim’ ceux pour qui la parole de Dieu est venue à exister, et qu’il n’est point possible de défaire l’Écriture,
Même le Créateur lui-même appela un seul homme ‘Dieu’, tel que les Sages le rapportèrent : « Et Rabbi A’ha dit que Rabbi Eléazar dit, ‘D’où Le Saint, béni soit-Il, appela Ya’akov ‘El’`?’ Tel qu’il est dit, ‘Et il l’appela El, Elohéï d’Israël’ (Genèse 33:20), et s’il entre dans ta pensée que Ya’akov appela l’autel ‘El’, il devrait être écrit : ‘ Et Ya’akov l’appela’, mais plutôt il appela Ya’akov ‘El’; et qui l’appela ‘El’? Elohéï d’Israël. » – Talmoud Bavli : Méguillah 18a
Comment osent-ils se dresser si effrontément contre lui et chercher à annuler l’Ecriture qui déclare tout fils d’Israël comme étant ‘Elohim’?! Quelle arrogance!
10:36 celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites, ‘Tu blasphème!’ parce que j’ai dit, ‘Je suis le fils d’Elohim’?
‘celui que le Père a sanctifié…’
Au même titre que Mochéh, tel qu’il est dit, « Nul qui se glorifie lui-même est grand à moins qu’un autre plus grand ne le glorifie. Le Roi sur tous les rois des rois, le Saint, béni soit-Il, glorifia Mochéh, et le Roi sur les rois des rois l’a sanctifié, comme le dit l’Ecriture, ‘Il n’en est pas ainsi de Mon serviteur Mochéh; dans toute Ma maison il est celui qui est fiable. De bouche à bouche Je lui parle…’[Nombres 12:7-8] Nous apprenons ainsi que le Roi sur les rois des rois, le Saint, béni soit-Il, glorifia Mochéh et le Roi sur les rois des rois, le sanctifia. » – Avot de-Rabbi Nathan ch.1
10:38 Cependant, si je les fais, même si vous n’avez point foi en moi, ayez foi dans les oeuvres, afin que vous connaissiez et que vous puissiez percevoir qu’en moi est le Père et moi dans le Père.
“Aussi, nous disons: ‘Qui nous a sanctifiés par Ses commandements’, au moyen desquels Il nous a élevés jus qu’aux cimes de la Sainteté Suprême, qui est celle de Dieu Lui-même. Kédouchah (‘sainteté’) est un terme indiquant l’isolement, dans le sens où l’Eternel est ‘à part’ par rapport aux mondes, plus précisément par Sa qualité ‘d’enveloppement de tous les mondes’, qualité qui ne peut être revêtue en eux.
Car à travers l’union de l’âme avec lumière de l’Ein Sof béni, et son absorption en elle, la première accède à la qualité et au degré de sainteté de l’Ein Sof béni même, puisqu’elle s’unit et s’intègre à Lui au point de ne faire réellement qu’Un. C’est la signification du verset: ‘Et vous serez saints pour Moi, car Moi l’Eternel, Je suis saint; Je vous vous ai séparés des peuples afin que vous soyez à Moi’ (Lévitique 20:26) et il est aussi dit: ‘Vous observerez tous Mes commandements et serez saints pour votre Dieu; Je suis HaChèm votre Dieu» (Nombres 15:40-41), etc.
Cela signifie que par l’accomplissement des commandements, Je deviens votre D.ieu, dans le même sens que ‘Le Dieu d’Abraham’, ‘Le D.ieu d’YItz’hak’, etc, ainsi nommé parce que les Patriarches furent un ‘véhicule’ pour Lui, béni soit-Il, et annulés et absorbés dans Sa lumière.
Ainsi en est-il pour l’âme de chaque Israélite pendant qu’il s’absorbe dans la Torah et les commandements. C’est pourquoi nos Sages ont fait une obligation pour nous de nous lever et de demeurer debout en présence de quiconque est engagé dans l’accomplissement d’un commandement, même s’il est sans instruction et illettré. (Talmoud Bavli : Kiddouchin 33a)
Il en est ainsi parce que l’Eternel demeure et Se revêt dans l’âme de cet homme à ce moment-là, bien que cette âme n’en ait pas conscience, en raison de la barrière de grossièreté corporelle qui n’a pas été purifiée et qui voile les yeux de cette âme, l’empêchant de voir les visions Divines, contrairement aux Patriarches et d’autres hommes de leur stature qui, eux, ‘ont vu leur monde de leur vivant’.
C’est aussi la signification de ce qu’Assaf dit, dans l’Esprit-Saint, pour le compte de toute la communauté d’Israël en exil: ‘J’étais stupide et sans intelligence, j’étais à Ton égard comme les bêtes. Cependant je suis toujours avec Toi.’ (Psaume 73:22-23)
Cela veut dire que même étant ‘une bête’ quand je suis avec Toi, inconscient et insensible à cette union dans mon âme, union qui devrait faire descendre sur elle d’abord la crainte et le respect, suivis par un grand amour des délices, ou un amour brûlant comme des charbons ardents, selon la qualité des Justes dont la matérialité a été purifiée; car, comme l’on sait. Da’at signifie une sensibilité de l’âme, comprenant ‘Hessèd et Gvourah – malgré cela, ‘Je suis toujours avec Toi’, car la matérialité du corps ne peut empêcher l’union de l’âme avec la lumière de l’Ein Sof béni Qui emplit tous les mondes, et ainsi qu’il est écrit: ‘Même les ténèbres ne Te cachent rien’ (Psaume 139:12)” – Rabbi Chnéour Zalman de Liadi, Likkoutéï Amarim Chapitre 46